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Istanbul: Souvenirs d'une ville (Folio t. 4798) Details
Évocation d'une ville, roman de formation et réflexion sur la mélancolie, Istanbul est tout cela à la fois. Au gré des pages, Orhan Pamuk se remémore ses promenades d'enfant, à pied, en voiture ou en bateau, et nous entraîne à travers ruelles en pente et jardins, sur les rives du Bosphore, devant des villas décrépites, dessinant ainsi le portrait fascinant d'une métropole en déclin. Ancienne capitale d'un vaste empire, Istanbul se cherche une identité, entre tradition et modernité, religion et laïcité, et les changements qui altèrent son visage n'échappent pas au regard de l'écrivain, fin connaisseur de son histoire, d'autant que ces transformations accompagnent une autre déchirure, bien plus intime et douloureuse, celle provoquée par la lente désagrégation de la famille Pamuk – une famille dont les membres, grands-parents, oncles et tantes, ont tous vécus dans le même immeuble – et par la dérive à la fois financière et affective de ses parents. Dans cette œuvre foisonnante, magistralement composée et richement illustrée, Orhan Pamuk nous propose de remonter avec lui le temps de son éducation sentimentale et, in fine, de lire le roman de la naissance d'un écrivain.
Reviews
Après une première tentative et ma lecture de La Vie nouvelle, je me devais de lire un autre ouvrage de l'auteur tant le premier ne m'avait pas convaincu.Nous sommes dans un tout autre style et Orhan Pamuk nous décrit avec passion la ville de son enfance et de sa vie, Istanbul. On perçoit en effet tout au long de l'ouvrage à quel point l'auteur est fasciné par la cité du Bosphore. A cheval entre l'Orient et l'Occident, Istanbul souffre de cette double appartenance et d'une tristesse que l'on appelle "hüzün" en turc. Dans un chapitre, Orhan Pamuk fait d'ailleurs une étude intéressante de la différence entre mélancolie, tristesse et "hüzün". Mais ce livre me semble davantage habité d'une nostalgie intime de l'auteur qui se plaît à rappeler combien il aime Istanbul de son enfance. La nostalgie n'est-elle pas cet état de tristesse ou de mélancolie causé par l'éloignement de son pays natal? En fait, il s'agit tout au long de ce livre d'une nostalgie temporelle en ce qu'il ne reconnaît plus Istanbul de son enfance et le regrette.Le blanc et le noir sont également les deux couleurs qui jalonnent ce livre, à l'instar des photos et tableaux qui l'agrémentent. Malheureusement le format du livre de poche ne permet pas d'apprécier ces images à leur juste valeur. Notamment les reproductions de Melling dont l'intérêt se trouve particulièrement, comme le rappelle l'auteur lui-même, dans les détails.Bref, ce livre me laisse un sentiment partagé. Les informations sur Istanbul sont très intéressantes et la description de la relation entre cette ville et l'auteur est très vive et pertinente. Toutefois on peut regretter des longueurs qui n'apportent pas grand chose au tout, y compris la récurrence des habitudes onanistes de l'auteur. Mais il faut que je précise que je ne suis pas très attiré par un style qui use de phrases qui s'étalent sur plusieurs pages... comme c'est le cas dans ce livre.
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