Category: Livres,Histoire,Grandes Périodes de l'Histoire
Les erreurs de la liberté dans l'antiquité Details
La liberté ou la mort ? Dilemme mensonger, répond Pierre Grimal : la véritable liberté ne s'est toujours accomplie pleinement que dans la mort. D'où vient alors le mythe Liberté, porteur de tarit d'espérances qui apportèrent tant de massacres ? Ici en sont racontées la naissance et l'émergence, de sa définition primitivement négative (être libre, c'est ne pas être esclave) à son acception métaphysique (la liberté de conscience et d'être) en passant par son ambigu avatar politique (la liberté civique). Analysant, avec une connaissance irréprochable des mentalités antiques et une intelligence délivrée de tous les conformismes, les structures originelles des sociétés grecque et romaine, Pierre Grimal nous dévoile l'authentique histoire de la liberté.
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Dans la réédition en proche de ce précieux essai, intitulé « Les erreurs de la liberté », Pierre Grimal explore les différents visages de l'idée de liberté dans le monde antique gréco-romain. Il part du principe que la « libertas » mise en avant par les Romains après avoir chassé leurs rois ne diffère que très peu de l' « eleutheria » auxquelles aspirent les Grecs face à la menace perse.Pierre Grimal, comme il le laisse immédiatement entendre en citant Bossuet - « Quand on a réussi à séduire la foule par l'appât de la liberté, elle suit en aveugle, pourvu qu'elle en entende seulement le nom » - décortique ensuite tous les faux semblants, les paradoxes et les illusions du concept de liberté dans le monde antique. C'est par exemple en son nom que les Athéniens combattent à Marathon et c'est elle que Brutus et Cassius invoquent en poignardant César. L'auteur consacre d'abord deux chapitres au monde romain, en analysant l'idée de « libertas » républicaine puis en évoquant son influence sur l'idéologie des guerres civiles du Ier siècle av. J.-C. Grimal effectue ensuite un retour en arrière pour évoquer la conquête héroïque de la liberté par les Grecs, puis sa sacralisation qui se retrouve chez de nombreux philosophes ou auteurs.Le livre s'achève avec une étude de la notion de liberté sous les Césars. Les combats livrés contre l'arbitraire de certains empereurs dévoyés conduit à affirmer que la « libertas » est finalement le nom que l'on donne alors à la dignité de la personne : « Le dernier asile de la liberté est le respect de soi-même, pour un sénateur romain comme pour la fille de Priam. Une fois de plus, la liberté se découvre inséparable de ma mort ». La liberté n'est-elle finalement qu'un mythe ? Pierre Grimal nous permet de comprendre, au travers des erreurs tragiques ou sublimes qui s'attachent à son nom, comment la liberté s'est inscrite dans les mentalités antiques.
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